Monsieur le Maire,
Il est tout à fait malhonnête – et même insultant – de détourner une critique de votre gestion politique en une attaque contre les agents municipaux.
Lorsque je pointe les dysfonctionnements RH soulignés dans le rapport de la Chambre régionale des comptes, je m’en tiens strictement aux faits. Et ces faits sont accablants, non pour les agents, mais bien pour votre organisation et votre responsabilité de pilotage :

5 directeurs financiers en 5 ans : est-ce une preuve de sérénité ? Non. C’est une instabilité managériale chronique. Ce n’est pas une attaque contre ces personnes, mais un constat sur votre incapacité à fidéliser et sécuriser vos cadres.

Hausse de 14 % de la masse salariale : un choix budgétaire sans vision ni stratégie, sans que cela ne se traduise par un renforcement significatif des services publics de proximité.

Absence d’encadrement des véhicules de service et des avantages en nature : c’est une question de contrôle et de règle, pas de soupçon sur les agents.

Temps de travail légal non respecté : ce n’est pas une critique des agents, c’est la traduction d’une absence d’harmonisation statutaire, que vous auriez dû mettre en œuvre depuis plusieurs années.

Les agents municipaux sont les premiers à souffrir de votre désorganisation. Ils attendent des lignes claires, des moyens, de la reconnaissance, pas du flou, du flottement et des effets d’annonce.
Je respecte profondément leur engagement. Ce que je critique, c’est l’absence de vision de votre exécutif, vos arbitrages opaques, et la manière dont vous instrumentalisez leurs efforts à des fins de communication.

Quand on est en responsabilité, on assume. On ne se cache pas derrière ses équipes.
C’est précisément par respect pour les professionnels de la fonction publique que je demande plus de clarté, de pilotage et de stratégie RH. Cela commence par une gestion politique sérieuse et transparente. Ce que Maubeuge attend.